Dans les bras du Vivant

Dans les bras du vivant

L’éternel fiancé du Zodiaque, Vénus, émerge des confins des grandes eaux des Poissons, portée par un désir vivifiant : éprouver l’amour dans la chair du vivant.

Elle s’est assise longuement aux lisières du silence, là où tout s’apaise et se fond. À ses côtés, Saturne, maître du temps, gardien des seuils, veillait.

Tous deux, lovés dans la vibration fluide et mystique des Poissons, ont partagé une veillée sacrée.

Sage fut leur rencontre, sage leur écoute mutuelle, sage la conscience née de leur échange.

Ils ont effleuré ensemble les frontières : celles du monde incarné, tangible, et celles des royaumes subtils, infinis. Ils n’ont pas cherché à résoudre, mais à résonner, à se préparer, à s’accorder.

Et Vénus, dans cette lente alchimie, s’est ouverte à l’amour sans attente, à l’amour qui ne demande rien, qui simplement est.

Alors Saturne, dans sa gravité bienveillante, a soufflé à Vénus une vérité ancienne :

« L’attente est la sœur de l’illusion, et l’illusion la mère de la désillusion »

Quand on n’espère rien de l’autre, tout devient possible. L’amour cesse de chercher à combler ; il devient offrande, élan, présence pure.

Vénus a entendu. Elle a accepté de poursuivre sa route, forte de cette nouvelle sagesse plus vaste, plus engagée, plus confiante.

Une vision de l’amour s’est dessinée en elle, nourrie du désir de miser sur l’amour malgré les peurs, malgré les vertiges que le grand saut amoureux conscient peut suggérer.

Et peut être aussi, cesser de tourner en rond dans des possibles multiples irréalistes et floues, sans fondations constructibles …

Portée par cette maturité fraîchement intégrée, Vénus se tourne alors vers Neptune, flamboyante étoile en Bélier. Non plus en quête d’un mirage, mais poussée par un élan d’extase véritable. Là, dans les bras de ce signe ardent, elle ne cherche plus une conquête : elle célèbre, elle vit !

Elle vibre l’amour qu’elle a trouvé en elle-même, celui qu’elle reconnaît et honore désormais dans un élan sans fin.

Et alors…

Vénus et Neptune peuvent s’étreindre dans une osmose subtile,

Peut-être même s’élancer ensemble dans une spirale ascendante,

Où chaque geste, chaque souffle, élève ce qu’ils effleurent,

Dans une danse sacrée,

Où l’amour cesse d’être demande et devient offrande.

Dans la conscience de l’illimité.

Dans l’éternité du moment présent

Dans la liberté d’un nouvel élan, conscient de la non-séparation sans plus chercher la perfection qui n’est point de ce monde !

Ely

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