Bien-être ?
Ou,
« Bien Naître » à l’évidence de l’Unité intérieur .
Une quête masquée, un chemin pavé d’illusions.
Lorsque l’on évoque le développement personnel, de quoi parle-t-on vraiment, si ce n’est de l’entretien délicat et incessant de la souffrance ?
Car , lorsque nous « développons » ce moi imaginaire cette silhouette mentale, cette fiction d’être une personne à part entiere et séparé,
Curieusement, lorsque nous sculptons un personnage, nous affinons ses contours, ses croyances, ses blessures, nous raffinons aussi ses névroses.
Car ce moi, cet acteur central du théâtre intérieur, n’est qu’une forme fluctuante, il cherche sans relâche, à l’extérieur de lui-même, des appuis, des attaches, des remèdes à son mal-être fondamental.
Il cherche parce qu’il ne peut se suffire à lui-même , car il n’est que le reflet d’une lumière plus vaste, la projection d’une conscience solaire qui, pour goûter à l’expérience, quitte son centre et se croit séparée.
La conscience n’ « est » pas une personne. Elle se rêve, elle joue, elle explore les émotions, les formes, les drames.
Elle plonge dans l’oubli d’elle-même pour mieux se rêver .
Mais lorsqu’elle s’identifie trop longtemps à ses formes, elle se perd dans un labyrinthe d’images mentales, de souvenirs recyclés, de récits qui veulent en guérir d’autres.
Et ce jeu devient une boucle infernale une histoire qui veut corriger une autre histoire, un imaginaire qui engendre un nouveau mirage.
Ce chemin n’a pas de fin tant qu’il est emprunté par quelqu’un qui se croit « quelqu’un ».
Mais lorsque s’évanouit l’illusion d’être une entité séparée
lorsque cesse cette croyance silencieuse d’être un moi distinct, alors retour à la ruche en notre centre , notre demeure, cet espace vivant, vibrant, immobile.
Qui fera de toute nos chimères un immense feu de joie .
Un foyer chaud, clair et vaste, d’où émanent silence, écoute , présence , lucidité….
Ce centre sait. Il sait que tout ce vacarme intérieur, toute cette agitation émotionnelle et mentale, ne sont que des formes passagères de la mémoire qui cherche encore à se reconnaître.
Et dans cet espace lumineux, chaque personnage, chaque émotion, chaque drame devient une danse, une mise en scène cosmique.
Il n’est plus besoin de fuir, ni de réparer.
On peut vivre pleinement chaque expérience, goûter chaque nuance, sans jamais se prendre pour celui ou celle qui les expérimentes.
Les émotions, parfois, s’élèvent comme des tempêtes , intenses, brûlantes, vertigineuses.
Elles semblent vouloir nous dévorer.
Dès lors que l’on cesse de résister, si l’on se laisse traverser si l’on hume l’humeur passagère , si l’on exprime l’expire… elles s’éteignent.
Elles s’apaisent.
Elles retombent dans cette paix sans âge et douce, comme la mer après la vague.
Ainsi soit-il
Ely
Je et enjeux des cycles soli lunaire sponsorisés par l’absolu.