Capture et prise en flag d’imaginaire
Ou Atlas, Saturne et le poids des illusions…
Il serait peut-être temps de dire au titan Atlas que le monde n’a besoin de personne pour le porter?
Depuis des millénaires, l’image du titan courbé sous le fardeau de la Terre nourrit l’idée qu’il faut porter, soutenir, se sacrifier.
Mais n’était-ce pas là une croyance erronée ? Atlas s’est fait duper : le monde, le cosmos « en vérité », se soutient par lui-même.
Mercure , chargé un temps de ce poids, a fini par se faire emprisonner par l’ombre d’une fausse information.
Et le monde d’aujourd’hui s’est créé…
Uranus, Neptune, Pluton à la rescousse Ces puissances cosmiques ne détruisent pas pour punir, mais pour révéler l’illusion : nul n’a jamais eu à porter l’univers.
Saturne, entre grandeur morale et enfermement frise la rigidité par excès de zèle …
Saturne, patriarche du ciel, pourra alors enfin respirer le nez dans les étoiles
Il est la figure de la « loi » faite pour structurer et discipliner les hommes , symbole du temps linéaire.
Il représente aussi la cohérence. Mais ce même Saturne, lorsqu’il se crispe, se fige, devient prisonnier de ce qu’il défend, dur, cassant ne laissant plus d’espace pour la grâce ou si peu …Il est l’homme qui croit s’élever par la morale, mais craint de perdre sa stature s’il interroge ses certitudes.
Il est le savant qui se nourrit en secret de dialogues lumineux de ses opposants , mais n’ose se compromettre au grand jour de peur d’ébranler sa réputation.
Il est l’époux fidèle en apparence, mais dont l’âme se laisse emporter par l’ivresse d’une maîtresse pleine d’esprit , celle qu’il cache sans jamais remettre en cause l’institution officielle qui le protège et le maintient souvent dans la geôle de son couple froid et distant par arrangement confortable .
Saturne est la dignité figée, la vérité transformée en dogme, la connaissance transformée en barrière parfois utile mais souvent cesse de l’être car trop peu réactualisé et remise en cause …
Pourtant, Saturne ne peut plus se soustraire à la métamorphose.
La rigidité qu’il incarne va inévitablement se dissoudre avec Neptune , Uranus apporte l’éclair de la remise en question.
Pluton, la descente dans les profondeurs qui détruit l’ancien pour libérer l’essence du renouveau .
Alors la porte du cœur n’aura d’autre choix que de s’ouvrir : Saturne a tant souffert à vouloir maintenir ses systèmes pour garder sa suprématie qu’il ne sait plus comment les abandonner. Mais désormais, l’illusion du châtiment s’effondre. La charge qu’il croyait indispensable n’était donc qu’une fiction une punition d’orgueil …
Le monde n’a jamais eu besoin de son sacrifice.
Il peut déposer le fardeau.
Et vivre.
Une leçon pour l’homme dans sa « rigidité » et le collectif.
Nous pouvons chacun transposer cette scène sur notre propre Saturne intérieur.
Car Saturne est en nous : il est la voix qui nous attache à nos certitudes, nos systèmes, nos institutions, nos rôles sociaux.
La porte de notre prison intérieure , Il est la peur de perdre la sécurité d’une image, d’une notoriété, d’un statut, d’un territoire...
Mais l’heure est peut être venue de laisser tomber l’armure.
Laisser les certitudes s’écrouler.
Non pas pour nous laisser dans le vide et le (ko ou chaos ? )mais pour ouvrir un espace plus vaste : celui de la vie elle-même.
Recevoir ce souffle de vie qui navigue entre les mondes , entre et revient des trous noirs, il Sait depuis le non temps le sans âge qu’il n’y a pas de libre arbitre juste du consentement ou du refus inconscient à ressentir la vie …
Plus besoin de masque de sagesse avec lui , juste de la Grande Intelligence, celle d’un cœur ouvert qui n’a rien à prouver de sa valeur pour Aimer et célébrer l’Amour vie .
Le souffle de vie enseigne inlassablement qu’il n’y a rien à défendre, rien à figer, rien à sauver.
Il n’y a qu’à vivre.
Vivre et expérimenter.
Atlas, satellite de Saturne peut déposer le monde. Saturne peut relâcher ses chaînes.
Et nous, à travers eux, pouvons apprendre à exister sans nous cramponner à ce qui doit, tôt ou tard, se dissoudre
Doux Dimanche très chère Âmes heureuses sans cause ni tourment d’un quelconque devoir illusoire
Eliza Beth