La Lune est le théâtre de nos plus grandes souffrances
La Lune est le théâtre de nos plus grandes souffrances,
le miroir de nos plus vastes illusions.
Elle maintient vivante l’apparence de l’existence,
gardienne du rêve qui, pour « sortir du sommeil » appel inconsciemment nos plus grandes peurs pour sortir du rêve.
le cauchemar a sa raison d’être …:
il déchire le voile du songe, il prépare l’aube.
Dans cette réalité d’ombres et de reflets,
nous « acceptons » de vivre ce doux tourment,
afin que vienne, enfin, la véritable clarté , la Vision sans distorsions lunaire .
Pure fulgurance…
Lorsque la conscience s’ouvre pleinement
à l’illusion du monde,
il ne reste plus en soi
le moindre recoin où la souffrance puisse demeurer.
La Lune est le lieu du rêve et le Lieu où l’émotion se meut à la conscience …
Quelques mots posés pour pointer les illusions lunaires à travers les maisons
Maison I, L’illusion de l’identité.
Croire que l’on est ce visage mouvant, ce reflet émotif façonné par l’enfance.
La Lune ici nous persuade que “je suis ce que je ressens”.
Mais ce “moi” n’est qu’un mirage d’instants, une onde sur la surface du Soi.
Maison II, L’illusion de la sécurité matérielle.
Chercher à posséder pour se sentir exister.
La Lune en II bâtit des murs d’argile contre la peur du vide,
oubliant que rien ne nous appartient, pas même notre corps.
Maison III, L’illusion du savoir.
Vouloir tout comprendre pour se rassurer.
L’accroche à son environnement,
La Lune ici pense que la parole, l’analyse, le lien intellectuel
peuvent combler l’abîme du non-savoir.
Mais l’esprit n’apaise jamais le cœur qui cherche à se souvenir.
Maison IV, L’illusion du nid.
La quête d’un refuge, d’un amour stable et nourricier.
Mais la Lune en IV cherche souvent à reconstruire le passé,
et oublie que la véritable maison est intérieure,
au-delà des racines et des souvenirs.
Maison V, L’illusion de la création personnelle.
Se croire le centre de sa propre expression.
La Lune ici veut être vue, aimée, reconnue,
mais c’est encore l’enfant qui joue à exister.
La vraie joie naît quand la création ne cherche plus de témoin.
Maison VI, L’illusion de la perfection quotidienne.
Se discipliner pour se rassurer, se purifier pour se sentir utile.
La Lune en VI entretient la croyance qu’un ordre extérieur
peut apaiser le désordre intérieur.
Mais nul rituel ne remplace la paix d’une conscience claire.
Maison VII, L’illusion de l’autre.
Chercher son reflet dans autrui, dépendre du regard,
du lien, du miroir que l’autre renvoi .
La Lune en VII nous fait croire que l’autre comble le manque,
alors qu’il n’en révèle que la source.
Maison VIII, L’illusion de la fusion.
Ici, la Lune s’engloutit dans les ombres.
Elle croit mourir dans l’autre, alors qu’elle s’affronte elle-même.
L’illusion transgénérationnelle persiste : revivre les mémoires des morts,
confondre guérison et répétition.
C’est le cauchemar nécessaire avant la délivrance.
Maison IX , L’illusion du guide et du savoir supérieur.
La Lune ici veut comprendre le sens, enseigner, transmettre.
Mais elle se berce de vérité relative,
oubliant que la sagesse n’est pas accumulation,
mais dépouillement.
Maison X, L’illusion de la reconnaissance sociale.
Croire que l’on doit briller, influencer, “réussir”.
La Lune en X veut nourrir le monde pour être vue du ciel,
mais le monde n’a pas faim de nous :
il a soif de conscience.
Maison XI, L’illusion du collectif.
Penser que l’on peut sauver les autres, changer les masses,
éveiller les consciences.
La Lune en XI rêve d’humanité,
mais la vraie compassion naît quand on cesse d’attendre que l’humanité change.
Maison XII , L’illusion de l’attente et du salut.
Ici, la Lune se dissout dans le rêve cosmique,
persuadée qu’un jour viendra la délivrance.
Mais le temps n’existe pas pour celui qui s’éveille :
ce que tu attends est déjà là, silencieux, immobile, infini.
Ely