L’ignorance de l’ignorance.

5 Avril 13h58

L’ignorance de l’ignorance.

Que vous évoque cette étrange formule ?

Lorsque l’on ignore ce que l’on ignore…

Comment guérir, si la cause véritable de notre souffrance nous demeure voilée ?

Non pas la cause matérielle, ni celle que projettent nos peurs,

mais celle, plus subtile, nichée dans les replis de l’être.

Écoutez ces mots qui se répondent, qui se doublent,

comme un écho sacré :

L’intelligence de l’intelligence.

Le sens du sens.

L’amour de l’amour.

Dans ce redoublement, une vérité silencieuse s’élève :

celle du grand, très grand, infiniment doux lâcher-prise.

Car toutes les vérités que nous avons à connaître

ne surgissent que dans le silence de la paix.

C’est là, dans l’abandon,

que les réponses nous trouvent,

sans que nous ayons besoin de les chercher.

Accepter d’ignorer, et soudain la paix.

Aimer, même sans retour, et la paix encore.

Contempler l’absence de sens,

et y trouver une étrange plénitude.

Il s’agit donc de se retirer doucement

de l’étau de la vision duelle :

coupable ou victime, méchant ou gentil,

maître ou esclave.

Il ne s’agit pas tant de trouver l’équilibre

— car avons-nous jamais eu ce pouvoir ? —

mais de le laisser naître en nous,

comme une aurore fragile,

par cette « simple » posture d’Ecoute, d’observation, nos étranges mécanismes « anti paix » qui invite ce fichu lâcher prise!

Le mental, avec toute sa vaillance, atteint ses frontières.

Et pourtant, les situations extérieures,

dans leur rigueur et leur grâce,

nous tendent d’immenses présents

que nous ne pouvons plus feindre d’ignorer.

À moins de laisser la vie continuer,

encore un peu, encore un pas,

à nous user d’épreuves,

jusqu’à ce que notre humanité, à genoux,

cesse enfin de résister —

et se RENDE…

Ely

(Illustration Ely )

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