Saturne et Neptune : Conjonction et Résonance
La rencontre entre Saturne et Neptune est une conjonction singulière, un mariage alchimique entre la structure et la dissolution, entre le temps et l’infini.
Saturne façonne, limite, donne corps à la matière. Il est le gardien du cadre, l’architecte du réel, celui qui grave dans le temps la lente maturation des formes.
Neptune dissout le dur et les frontières, élève et imbibe chaque planète qu’elle touche d’une conscience nouvelle. Son essence est fluide, son cœur océanique englobe et imprègne, portant en lui la vibration de l’amour universel.
Que révèle alors leur union ?
Une telle conjonction peut signifier la dissolution des structures trop rigides, un effondrement des cadres obsolètes qui nous retiennent. Mais elle peut aussi induire l’illusion d’une reconstruction extérieure trompeuse, comme si un sauveur providentiel venait proposer de nouveaux piliers où reposer notre confiance, sans que ceux-ci soient réellement bienveillants à cours et à long termes…
L’enjeu n’est pas là. Il s’agit de sentir Saturne en soi, d’incorporer Neptune avec discernement. C’est un appel à la confiance en notre guide intérieur, à la compréhension du temps non comme une ligne, mais comme une vibration. Saturne, dans sa sagesse, nous a enseigné la patience, la lente édification de notre verticalité. Ce temps nécessaire à l’individu, à son affirmation à exploser le faux plafond entre la terre et le ciel, à la reconnaissance de son propre nom, de son identité cosmique, lieu où la notion de sécurité ou de non sécurité n’a pas prise.
Lieu hors de contrôle du mental conditionné par la peur.
Or, ce fameux temps linéaire, celui qui passe inexorablement, n’est-il pas une illusion ?
Lors de cette conjonction, observons ce qui se déploie. Accueillons les révélations neptuniennes, mais restons bien confiants en notre Saturne intérieur. Il est le gardien des portes de l’univers, le haricot magique veillant sur nos constructions vivifiantes, celles qui prennent racine dans la Terre et s’élèvent vers le ciel !
Ely