Solitude et acceptation de ce qui Est.
Il est courant d’entendre parler d’une paix que nous espérons trouver dans un reflet, dans un autre, dans une âme complice avec qui partager notre chemin, ou dans une situation, un projet …
Bien sûr, cette complicité est possible, lumineuse même, mais tant que nous n’avons pas rencontré en nous cette solitude solaire, tant que nous n’avons pas fait la paix avec nos blessures, grandes ou infimes, nous nous privons de l’invitation essentielle que nous adresse la vie : sentir en nous l’amour traversé.
Sentir absolument que nous sommes cherchés…
Et je dis bien sentir en nous l’amour traversé, non pas un amour évident, naturel, instinctif, mais un amour qui s’ancre dans une intelligence de vie, une source vive. Cet amour requiert une ouverture, un consentement à l’inattendu. Or, la difficulté réside dans cette compréhension subtile : tant que nos émotions humaines filtrent ce qui nous cherche depuis toujours, tant que nous tentons de substituer cette connexion à une satisfaction personnelle, à un sentiment limité par notre propre histoire, tant que la personnalité et le mental s’immiscent dans cette volonté d’être « heureux », alors tout devient confusion, agitation, désordre.
La solitude dont je parle n’est ni mentale, ni psychologique, ni émotionnelle. Elle est souveraine. Elle nous renvoie à notre propre rayonnement, à ce grand soulagement d’être affranchis des turbulences du monde, de ne plus être des personnages malléables, ballottés au gré des expériences et des attentes extérieures. Car au-delà de toutes ces illusions, une seule chose nous cherche depuis notre premier souffle : cet amour plus vaste que nous.
L’abandon à cette réalité, « une simple »génuflexion intérieure, nous ouvre à un deuil nécessaire : celui de l’histoire que nous avons crue être la nôtre. En retour, une autre dimension se révèle, bien plus vaste, bien plus incroyable et extraordinaire. Comme un aigle prenant son envol, s’élevant haut lorsqu’il le faut, redescendant lorsqu’il le veut, avec la pleine conscience de son mouvement, avec la sagesse de son propre cycle. Car il sait. Il sait que s’asseoir dans la solitude lui permet de déployer grand ses ailes, sans ombre de besoin personnel, libre de s’unir aux siens dans une absolue plénitude.
Les aspects entre le Soleil et la Lune
nous décriront à la fois notre monde intime, notre histoire personnelle, nos besoins, nos émotions, notre fragilité, notre mode réactif, sensible, et ce désir de rayonner ce que l’on est à travers notre cœur.
Il est évident que cette paix entre le monde extérieur et le monde intérieur est facilitée lorsque les aspects entre le Soleil et la Lune offrent une géométrie harmonieuse. Mais il n’est pas moins intéressant de comprendre que les aspects tendus entre elles vont amplifier cette contradiction et permettre peut-être, d’une manière encore plus intense, de comprendre l’illusion d’un monde extérieur, la compréhension d’un monde intérieur disponible, pour ensuite revenir au monde extérieur dans la clarté d’un cœur qui n’exclut pas les émotions, mais qui sait qu’elles sont parfois des pièges.
Ely
Joyeux printemps