Voir le Mécanisme
Voir le mécanisme.
Voir vraiment.
Il y a, tapie dans l’ombre de nos constructions intérieures, cette entité insaisissable : la Lune Noire.
Qu’elle traverse le ciel ou qu’elle habite nos fondations, elle indique un lieu.
Un lieu subtil, un seuil : celui où s’infiltrent nos peurs, nos surcompensations, nos quêtes insatiables d’assurance.
Le point opposé à la Lune Noire révèle une architecture de protection.
Une forteresse intérieure, érigée non par désir, mais par crainte.
( la lune étant en scorpion actuellement ce point opposé et invisible est en taureau)
Non par élan vital, mais pour ne pas ressentir la blessure.
C’est ici que s’exprime le mensonge le plus raffiné de la psyché : ce que nous croyons construire pour vivre, nous le bâtissons pour ne pas sentir la souffrance de la mort de nos illusions et du contrôle mortifère dans lesquels nous nous sommes enfermés.
Dans le monde, aujourd’hui, un discours revient avec insistance ,
Celui des nouveaux entrepreneurs ,
qui prêchent la liberté par l’argent,
le bonheur par la réussite matérielle. Grand bien leur face , la n’est pas le sujet ,
Mais en y regardant de plus près, sous la surface lissée des mots,
le Priape en Taureau s’agite.
L’attachement au concret, à la forme, à la sécurité extérieure… s’intensifie.
C’est très fort, oui, car la Lune Noire en Scorpion est vivace en ce moment.
Elle révèle l’obsession du contrôle, le désir ardent d’avoir une prise.
Une emprise sur la matière. Une emprise sur la vie.
J’ai pu apercevoir aussi la nouvelle mode des ultra riche , celle de construire des habitats sous-terrains ultra percfectionnés au cas où …
Voir le mécanisme.
Celui qui pousse à fuir l’espace vide,
celui qui rejette l’incertitude comme on fuirait le vertige.
Mais il existe un autre mouvement : celui de toucher ce lieu blessé… et de ne pas bouger.
Ne pas bouger.
Rester là, accepter de sentir.
Se connecter à l’éternité qu’est la vie.
À cette éternité qui ne rassure pas,
qui ne caresse pas dans le sens du connu.
Car dans l’éternité, il n’y a ni sécurité, ni insécurité.
Il n’y a que le mouvement.
Et dans ce mouvement nu, nous pouvons pressentir la forme…
et dans la forme, entrevoir l’illusion.
L’illusion du rêve.
Ce que nous appelons “vivre son rêve” n’a peut-être aucun sens.
Car ce n’est pas vivre le rêve qui libère.
C’est observer le rêve qui rend libre …
Observer le rêve, c’est faire place au silence.
Et dans ce silence intérieur, ne rien construire .
sans forme fixe, sans désir d’issue. infini.
Celui qui offre ,une paix sans cause.
Non pas la paix d’avoir trouvé,
mais celle de n’être plus en quête.
Et de ne plus se chercher dans rien tout en laissant la vie nous impliquer dans le jeu de la forme
Voir ce mécanisme, individuellement grâce au spectacle du collectif.
Puisse l’inergie circuler dans la croix fixe
Ely