Baume au cœur et astrologie
Nos blessures les plus profondes précèdent notre incarnation.
Elles sont inscrites en nous avant même notre premier souffle, tissées dans la trame céleste qui dessine notre destin. Si elles n’étaient qu’une conséquence de notre vécu, alors nul marqueur ne viendrait les signaler sur notre thème astrologique.
Pourtant, nous naissons avec elles, comme des empreintes silencieuses que l’univers a gravées en nous.
Alors, que devient la psychanalyse face à cette révélation ? Et quelle place occupe l’astrologue à côté du psychologue ou du psychothérapeute ? La psychanalyse explore nos blessures à la lumière de nos traumatismes d’enfance, cherchant dans les ombres du passé l’origine de nos souffrances. Elle remonte le fil du temps pour comprendre, déconstruire, réparer.
L’astrologue, lui, pose un regard différent. Il sait que ces blessures ne sont pas nées des aléas de notre histoire, mais qu’elles ont précédé chaque instant de notre existence. Elles sont la partition silencieuse sur laquelle s’écrit la symphonie de notre vie. Notre passé n’est pas l’architecte de nos douleurs : il en est l’écho, la mise en scène fidèle d’un dessein antérieur. Ainsi, l’astrologue ne voit pas en l’être humain une victime enchaînée à ses blessures, mais une âme venue expérimenter son propre tracé cosmique. Chaque épreuve, chaque heurt, chaque rencontre douloureuse ne sont que des manifestations de notre programmation céleste, des fragments de lumière nous guidant vers une prise de conscience plus vaste.
Cette vision métamorphose notre rapport à la souffrance. Elle nous extrait du statut de victime et nous invite à une indulgence infinie envers notre propre histoire. Nos parents, nos proches, nos antagonistes ne sont coupables de rien. Ils ne sont que les instruments d’une résonance plus grande, celle qui nous met face à nous-mêmes. Il ne s’agit plus de guérir des blessures de l’enfance comme on voudrait effacer des cicatrices. Il s’agit de danser avec elles, de les transcender, d’apprendre à voir en elles des tremplins vers une conscience plus élevée.
Tout, absolument tout, résonne avec l’expérience que nous sommes venus traverser. Rien ne nous est imposé pour nous briser. Rien n’est là pour nous détruire ou nous meurtrir. Chaque douleur est un appel, chaque difficulté une porte vers une compréhension plus fine du grand dessein cosmique.
Cette perspective est d’une douceur infinie. Elle est un baume, une force inouïe de résilience. Ceux qui nous ont heurtés ne sont pas nos bourreaux : ils sont les révélateurs de notre propre vibration, les éclaireurs de notre programmation céleste. Ils nous réveillent, nous secouent, nous confrontent à ce que nous sommes venus éprouver. Et c’est en réalisant cela que nous pouvons toucher du doigt l’essence du non-libre-arbitre. Nous ne choisissons pas chaque événement, mais nous « choisissons » ( je met des guillemets car le moment où nous sortons du brouillard de nos certitudes arrivent aussi comme une grâce ce n’est pas un choix) la manière dont nous le vivons. Nous ne sommes pas prisonniers de notre destinée, nous sommes les danseurs de cette chorégraphie cosmique.
Observer son thème astrologique, c’est inverser son regard. Ce n’est plus voir sa vie comme une conséquence de ses blessures, mais comme une mise en lumière de ce que nous sommes venus incarner. C’est une clé qui nous ouvre les yeux sur la véritable nature de notre existence : non plus une errance chaotique, mais une partition fluide où chaque note a sa raison d’être.
Lorsque nous embrassons cette compréhension, un immense lâcher-prise s’installe. La paix s’invite dans notre cœur. La vie prend une saveur nouvelle, plus douce, plus évidente, plus lumineuse. Et nous pouvons enfin nous abandonner à cette danse folle qu’est l’existence, sans chercher de coupable, sans projeter nos douleurs à l’extérieur, mais en accueillant chaque instant comme une vibration parfaite de l’intelligence cosmique. Car tout, absolument tout, est amour.
Ely