Neptune en Bélier…

Étrange alchimie, mariage surprenant entre la vague et la flamme, entre l’océan sans rivage et l’étincelle qui embrase. Que pourrait-il naître de cette union ?

Neptune, « principe »d’élévation maître des brumes et des dissolutions, vient se lover dans l’élan du Bélier, ce feu premier qui jaillit, ce souffle instinctif qui fend le silence de l’incréé. Et si, sous son voile impalpable, il venait dissoudre ce qui, depuis trop longtemps, nous entrave ? Si, dans sa tendresse insaisissable, il effaçait en nous l’empreinte des désirs imposés, des aspirations détournées par le poids d’un monde trop lourd ?

Il pourrait alors dissoudre l’illusion du combat, cette lutte éperdue pour des mirages matériels. Il pourrait effacer les faux rêves, ces chimères déguisées en ambitions, pour ne laisser briller qu’un désir authentique : celui de la paix. Une paix si pure qu’elle ne s’oppose à rien, une paix si vaste qu’elle accueille en son sein l’acte juste, inspiré, libre de toute peur, mû par l’élan même de la Vie.

Mais Neptune est aussi le maître des illusions, et dans cette traversée vers la clarté, il pourrait nous troubler encore, nous perdre un instant dans un labyrinthe de mirages. Illusion du combat nécessaire, illusion du renoncement absolu, confusion des rôles et des quêtes… Tout changement d’élément est un rite de passage, une mue, une initiation.

Alors, il nous faut affûter notre écoute, tendre l’oreille à ce qui, en nous, résiste encore à la grande Paix, notre état Originel, comprendre ces ombres qui murmurent des récits d’anciens combats. Car c’est de cette paix du cœur, patiemment reconquise, que naîtra l’élan véritable. Un élan fluide, un élan confiant, non plus fondé sur la peur ou la volonté d’affrontement, mais porté par la grâce de l’abandon.

Neptune quitte les eaux familières des Poissons pour entrer dans une danse nouvelle, et nous, êtres de chair et de songes, nous tenons sur le seuil, prêts à accueillir ce qu’il nous souffle. Que nous réserve-t-il ? Des révélations ou des vertiges ? Une lumière douce ou un brouillard persistant ?

Affaire à suivre, dans la série : « sous le souffle d’un élan neuf et irrésistible » Quand l’immensité s’infiltre dans les jeunes pousses du printemps, s’insinue dans les bourgeons frémissants prêts à éclore…

Quand l’amour s’immisce au creux des cellules, se diffuse dans les fibres tendres de nos muscles…

Sans perdre le fil Rouge histoire de suivre le courant du fleuve, en se laissant guider par ce qui peine à nous trouver .

Ely

Illustration -fil rouge d’intensité- Ely

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Un lundi …Sous le ciel de Paris…

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Baume au cœur et astrologie