Le Refus comme un chemin d’acceptation.

Il est une présence discrète, en marge des cycles visibles, La Lune Noire.
Comme une Absence infiniment Présente , cela ressemble à une étrange contradiction, et pourtant , comme une matrice invisible, un creuset où se dissolvent les repères, les certitudes, les contours familiers.
Elle n’éclaire pas, elle dévoile autrement …Dans le silence, dans le creux, dans ce qui échappe à l’œil.

La lune noire n’appartient pas au temps linéaire,
Elle nous arrache à la ligne droite du passé, du présent, de l’avenir.
Elle interrompt le flux ordinaire. Là où le mental déroule ses raisonnements rassurants, elle impose le vide.
Ce vide sans fond, sans forme, où le mental s’efface, où l’on ne comprend plus mais où l’on ressent pleinement.
Elle est ce lieu intérieur où toute volonté d’emprise fond. Aucun projet ne tient s’il n’est pas en cohérence avec l’aspiration profonde.
Aucun désir extérieur n’a plus de prise.
Seule une nudité radicale, une présence dénuée de tout, y est tolérée.
C’est un espace suspendu, sans logique, sans parole, où l’on ne fait que être.
Et parfois, fugacement, cela s’ouvre… Puis cela se referme. Car l’humain vacille encore. Il revient à ses schémas, ses protections, ses illusions de maîtrise. Il s’accroche à ses sécurités, jusqu’à ce que celles-ci deviennent trop étroites, trop vides de sens, ou que celles ci explosent …Alors reviennent les questions :
Pourquoi ? Pour quoi ? Vers où ?
Et peu à peu, cette obscurité mystérieuse, ce lieu de non-forme, vient nourrir le monde tangible. Les deux plans se croisent. Le réel se laisse modeler par l’invisible. La conscience mûrit. La peur dépose ses armes. La gardienne du seuil , cette part de nous qui surveille l’entrée , entrouvre la porte.

C’est ainsi que les allers-retours cessent. L’union se fait. Et avec elle, une transformation profonde , la matière n’est plus figée, le réel re devient fluide, ouvert à d’autres possibles.
Le cœur humain, touché dans sa plus tendre vulnérabilité, découvre que sa plus grande force est la tendresse du cœur …
Ce chemin, le mien, fait de refus, de silences, de traversées sans nom, s’ancre aujourd’hui dans l’élan de transmettre.
Non pas une vérité, mais une invitation. Celle d’explorer cet espace intérieur, cet infini noir et fécond, pour en extraire une vision élargie, un souffle nouveau, et peut-être, une manière plus douce d’habiter le monde.
Ely

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