Peau de Chagrin

La Lune Noire imprégné de la vibration du Scorpion, avec quelques aller retour dans celle du Sagittaire …

sous « l’ influence » de l’ extrême lucidité de ses signes , nos regards se font plus perçants, nos perceptions plus fines.

Elles écorchent les apparences, dissout les mirages, et nous offre, à chacun, une vision laser de l’envers du monde.

Peu à peu, nous pressentons combien tout ce que nous prétendons, tout ce que nous revendiquons avec ferveur, n’est souvent qu’un discours que nous gagnerions à retourner vers nous-mêmes. Car ce que nous disons aux autres, ce que nous écrivons avec passion, n’est peut-être qu’un chemin détourné par lequel l’âme tente de se parler à elle-même, de se rappeler ce qu’elle a oublié.

Dans un premier temps, ce sont les autres que nous perçons à jour, leur incohérence, leurs contradictions, leurs illusions.

Mais si nous avons le courage de l’authenticité, et surtout celui de l’humour ,cette lucidité douce qui rit sans juger , alors nous pouvons commencer à reconnaître en nous ce même théâtre.

Et là, un basculement s’opère. On découvre que tout élan vers l’expression, toute envie de dire, d’écrire, de transmettre, est souvent l’écho d’un enseignement que nous avons besoin d’intégrer nous-mêmes.

Dès lors, le silence cesse d’être un vide , il devient refuge, source, guérison.

Et peut-être qu’à ce moment-là quand il n’y a plus rien à prouver, plus rien à défendre, plus rien à démontrer , quelque chose comme la paix peut enfin émerger.

Une paix sans enjeu, où l’on ne fait plus pour être vu, ni pour être entendu, mais simplement par joie.

Une joie sans objet, sans spectateur, sans attente.

Créer ou ne pas créer, dire ou se taire, cela n’a plus d’importance.

Ce qui naît alors n’est plus au service d’un ego qui veut convaincre, séduire ou éveiller , c’est un souffle libre, un geste « juste », sans nécessité de reconnaissance.

C’est là qu’on mesure combien l’identification au discours ,même inspiré, même révolutionnaire peut devenir un piège subtil. Car ce n’est pas l’idée qui éclaire, mais la qualité du regard qui la porte.

La véritable pertinence ne se trouve pas dans l’intelligence du propos, mais dans la transparence intérieure de celui qui le voit …avec ce regard nu, aigu, authentique, qui sait distinguer l’imaginaire du réel…et le Réel de l’imaginaire

Mais mince alors que va t’il rester de pauvre petite peau de chagrin personnelle et existentielle

Doux dimanche

Ely

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Le Refus comme un chemin d’acceptation.